Bientôt deux semaines, la capitale Brazzaville connait une perturbation des activités économiques et sociales du fait de la rareté de l’essence et du gasoil aussi à la pompe.
Le gouvernement s’est saisi du sujet qui qui gagne progressivement la société. Mais les préoccupations, encre contenues, des habitants restent sans réponse. Il est devenu difficile d’être servi à la pompe dans les différentes stations-services de ravitaille en gasoil et essence. Pire, la patience et les nerfs des automobilistes sont souvent mises à rude épreuve dans de longues files d’attente. Conséquence de cette situation : les activités des transporteurs et autres secteurs de la vie économique connaissent des ruptures. A Brazzaville, certains professionnels du transport urbain avouent travailler 1 jour sur deux. Autre retombée, l’inflation. Le transport est passé du simple au double. De 1000 à 2000 Francs CFA. Cette situation engendre un réel déséquilibre de la vie économique et du quotidien des citoyens.
Dans le marché noir, où règne le commerce clandestin du carburant, la loi du marché s’est également imposée. Le prix a plus que triplé : de 595 à 2000 Francs CFA, apprend-on.
Maudite guerre en Ukraine !
Brazzaville subit chaque année ou presque cette pénurie en carburant. Mais cette année est particulière, non seulement la Covid19 a engendré la hausse des prix du fret augmentant le coût de l’approvisionnement des produits, mais en plus le conflit russo-ukrainien a significativement perturbé l’achat et la livraison des produits sur le marché international. La guerre russo-ukrainienne provoque des tensions sur les prix du pétrole et du gaz. A titre d’illustration, depuis le déclenchement du conflit, suite aux sanctions infligées par les occidentaux à Moscou, l’augmentation des prix des hydrocarbures a entrainé celle des coûts du transport, notamment le fret aérien et maritime qui se sont répercutés sur les coûts de production et les prix des produits pétroliers, renforçant ainsi la hausse généralisée des prix.