DR MOHAMED BEAVOGUI Qui est le nouveau premier ministre guinéen ?
Quarante jours après le renversement du régime d’ALPHA CONDE et la mise du pays sous son contrôle , la junte militaire signe son deuxième acte qui est la nomination d’un premier ministre consécutive à la prestation de serment du colonel MAMADI DOUMBOUYA comme président de la transition, chef de l’Etat et chef des armées.
Le nouveau promu, Dr MOHAMED BEAVOGUI devient ainsi le quatrième du genre en guinée durant ces dix dernières années.
Mohamed Béavogui, né le 15 aout 1953 à POREDAKA (préfecture de Mamou, région du Foutah) , est un diplomate, directeur de l’Agence Africaine de Renforcement des Capacités. D’un père toma, KOMA BEAVOGUI, ancien diplomate, et d’une mère peulhe, HADJA LAILA, sœur ainée de DIALLO TELLI, 1er secrétaire général de l’OUA, Mohamed a fait l’école primaire et le secondaire successivement à coléah3 et à Donka (Conakry) avant d’être orienté à l’Institut Polytechnique Gamal Abel Nasser de Conakry en 1972.
Mohamed Béavogui bénéficiera par la suite d’une bourse d’étude universitaire en Union Soviétique d’où il sortira diplômé en construction mécanique et engins de mines de l’université Polytechnique de LENINGRAD (actuellement Saint Petersburg en Russie) .Béa est aussi titulaire d’un diplôme de la prestigieuse Kennedy School of Gouvernement de l’université HARVARD des Etats Unis.
Mohamed Béavogui a fini sa formation par le camp Kwamé Nkrumah comme tous les étudiants de l’époque et assista aux séminaires du responsable suprême de la Révolution, sous le régime de feu président Ahmed Sékou Touré.
Engagé à la fonction publique guinéenne, il effectua un court stage à la compagnie des bauxites de guinée (CBG) à Kamsar avant d’être nommé en 1980 directeur du centre pilote de fabrication industrielle situé près de Conakry. Sa carrière internationale commence en 1082 jusqu’en 1986 à Ibadan au Nigéria, quand il remporte un concours des Nations Unies pour le poste d’ingénieur au centre africain régional de design et d’ingénierie. En 1986, la FAO le recrute comme conseiller technique puis senior chargé de programme. Le poste se trouve à Bujumbura au Burundi. En 1992, il est muté au siège de la FAO à Rome ou il devient chargé de programme senior au siège social. Le bureau des Nations Unies vient taper à la porte et en 19994 il devient gestionnaire senior d’un portefeuille de projets du bureau de l’ONU pour les services d’appui aux projets. Une tâche colossale, car il était chargé de superviser des millions de dollars de projets de développement. Le travail aidant, Béa en 1998 est nommé directeur régional de l’agence avec siège à Abidjan. Là, il coordonne les projets dans la sous-région et s’assure qu’ils sont délivrés à temps et dans les normes. Son budget était estimé à plusieurs centaines de millions de dollars. En 2001, c’est le Fonds International de développement de l’Agriculture ( FIDA) qui le prend comme directeur régional des opérations de l’Afrique de l’Ouest et du Centre puis directeur du partenariat et mobilisation des ressources en même temps conseiller du président de la FIDA. En 2014, le Guinéen Mohamed Béavogui est choisi pour diriger l’organisme continental africain autonome dénommé Mutuelle Panafricaine de Gestion de Risques. Depuis janvier 2015, Mohamed Béavogui est basé à Johannesburg en Afrique du Sud comme directeur général de l’Agence Africaine de Renforcement des Capacités. En septembre 2018, il est invité au forum de DAVOS comme partenaire sur les discussions annuelles.
En 2007, après le soulèvement général contre le régime de LANSANA CONTE, quatre noms furent proposés pour le poste de premier ministre par les syndicats et la société civile. Parmi ces personnes, une seule faisait l’unanimité au sein des parties prenantes : Mohamed Béavogui. Le président Conté choisira une autre personnalité, celle de Lansana Kouyaté.
Le moins que l’on puisse dire est que cette fois est la bonne pour BEAVOGUI sur qui repose beaucoup d’espoirs de ses compatriotes.
