Les ex-otages au Sahel sont rentrés en France
Les ex-otages français libérés par les forces spéciales françaises dans le nord du Burkina Faso, au prix de la mort de deux militaires, sont arrivés ce samedi sur la base aérienne de Villacoublay (Yvelines) où ils ont été accueillis par le chef de l’État Emmanuel Macron. L’avion transportant Laurent Lassimouillas et Patrick Picque, enlevés le 1er mai au Bénin, ainsi qu’une ex-otage sud-coréenne, s’est posé peu avant 18h00 sur le tarmac.
Patrick Picque, 51 ans, et Laurent Lassimouillas, 46 ans, ont atterri à l’aéroport militaire de Villacoublay aux alentours de 18h00, en compagnie de l’ex-otage sud-coréenne, dont l’identité n’a pas été révélée.
Emmanuel Macron, qui était accompagné des ministres des Affaires étrangères et des armées, Jean-Yves Le Drian et Florence Parly, et par le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre, a échangé quelques mots avec les otages, mais n’a pas pris la parole publiquement. L’ambassadeur de Corée du Sud était également présent.
« Assurer la sécurité des Français, où qu’ils se trouvent »
Dans une courte déclaration, Jean-Yves Le Drian a tenté de couper court à toute polémique en soulignant que les présidents de la République ont toujours été présents pour accueillir les otages libérés : « Dans cette affaire, il y a d’abord un devoir d’État d’assurer la sécurité des Français, où qu’ils se trouvent. Le devoir de l’État est d’assurer la sauvegarde des Français qui sont en danger. Le devoir de l’État, c’est aussi d’éviter qu’au Sahel ne se mette en place un logique de prise d’otages de guerre [qui peuvent servir à financer le terrorisme] ».
Il a aussi appelé les Français à la prudence. « Je souhaite, après cet exemple, que les touristes français respectent intégralement les conseils aux voyageurs » donnés par le Quai d’Orsay. Enfin, le ministre a eu une pensée pour Sophie Pétronin, dernière otage française retenue dans la zone.