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April 16, 2024
INNOVATION

SERGE ARMEL NDJIDJOU, PARCOURS D’UN INVENTEUR

  • février 1, 2020
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SERGE ARMEL NDJIDJOU, PARCOURS D’UN INVENTEUR

Serge Armel NJIDJOU, 48 ans,  est  promoteur de l’Agence Universitaire pour l’Innovation, incubateur de projets technologiques innovants, dépositaire de trois brevets, fabricant d’une couveuse néonatale numérique primée en 2018 du Prix spécial du Chef de l’Etat pour l’Innovation, en 2019 des prix du Challenge Digital de l’Agence Française pour le Développement et de l’Entrepreneur Social Orange pour l’Afrique et le Moyen-Orient. AUI Techno, entreprise créée pour la production en série de cette couveuse, est placée sous sa responsabilité managériale. 

Spécialiste des processus de valorisation et d’entrepreneurship, expert en technologies éducatives, blogueur, social entrepreneur, il est un boulimique de savoirs. Il s’émancipe volontiers des assignations disciplinaires, après avoir cumulés des Masters dans des domaines variés (Informatique, Sciences de Gestion, Sciences humaines et Technologies éducatives), et participé à de nombreux séminaires et ateliers à travers le monde. Il est aussi épris de culture africaine et a publié plusieurs brochures culturelles, notamment la revue « Racines ». 

Vice-président national de la branche camerounaise de GEN (Global Entrepreneurship Network) qui représente l’écosystème mondial des startups, il a organisé une vingtaine de startup weekends pour susciter des vocations entrepreneuriales. 

Cadre à l’Université de Dschang depuis 20 ans, il est actuellement Chef de Division de la Coopération à l’Université de Dschang. Il aura essentiellement été à l’œuvre dans les structures de valorisation de cette université, notamment comme Chef de Centre d’Interface avec les Milieux Industriels,  puis co-fondateur et Chef de division Etudes et Projets du GIE-UDS, première structure d’affaires d’une institution publique au Cameroun. 

Serge Armel NJIDJOU  

« L’AUI a décidé de concevoir une couveuse néonatale sur place au Cameroun. Nous l’avons voulue économique, facile à manipuler, connectée, adossée à un service de maintenance locale et surtout technologiquement résiliente à l’indigence électrique ». 

Comment et quand vous est venu l’idée de votre invention ?  

Il conviendrait tout d’abord de parler de la Couveuse néonatale interactive de l’AUI comme étant une innovation. Il s’agit d’une appropriation et d’une adaptation contextuelle d’une technologie existante. Une fois cette précision faite, je dirais que, étant membre de la communauté universitaire (j’étais à l’époque chef de division de la Planification à l’Université de Dschang. Et depuis août 2017, je suis chef de division de la coopération universitaire), j’accumulais des déceptions vis-à-vis de  l’université camerounaise qui globalement, ne semble pas, dans son fonctionnement quotidien, se sentir concernée par son impact réel sur la société, notamment du point de vue industriel. On se retrouve donc à tout importer alors qu’on peut tout produire sur place. Je me suis résolu à rassembler quelques chercheurs passionnés d’innovation et quelques innovateurs indépendants pour créer ce que nous avons appelé « l’Agence universitaire pour l’Innovation. », organisation dont la perspective est panafricaine. L’objectif, comme le dit clairement notre slogan, est d’établir un pont entre la recherche et le marché africain.  

L’un des premiers projets de l’AUI a été de concevoir un incubateur à œufs solaire pour booster l’aviculture villageoise au Cameroun et dans d’autres pays africains. Nous venions de livrer nos premiers incubateurs lorsqu’un drame humain survenu à l’hôpital central de Yaoundé, a fait du buzz sur les réseaux sociaux. C’était en 2016. Une dame a donné naissance à des quintuplés et les a perdus l’un après l’autre en l’espace de quelques heures. D’après les investigations des médias, il s’est avéré que la non disponibilité des couveuses néonatales est à l’origine du décès de ces nourrissons, d’autant plus qu’ils sont nés prématurés. Nous avons décidé d’investiguer sur la question des couveuses néonatales. Et là, nous avons trouvé que le Cameroun a moins de 100 couveuses néonatales qui fonctionnent pour environ 5 000 formations hospitalières.

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Hommes d'Afrique Magazine

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