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April 19, 2024
CIVILISATION EMIGRATION

SOCIETE: MOUVEMENT D’HUMEUR À LA SUITE DU SUICIDE D’UN RÉFUGIÉ À NAIROBI.

  • avril 16, 2020
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SOCIETE: MOUVEMENT D’HUMEUR À LA SUITE DU SUICIDE D’UN RÉFUGIÉ À NAIROBI.

Un réfugié de nationalité ougandaise se donne la mort en se pendant à un arbre à Nairobi devant le Bureau du HCR, le Haut-Commissariat pour les Réfugiés. Il a choisi le lundi 13 avril 2020 pour mettre fin à ses jours. Il s’appelait Mweru.

Comment arrive-t-on à recourir au suicide comme solution aux frustrations de la vie? C’est tristement le choix fait par un jeune homme de 28 ans qui venait d’être licencié; l’une des mesures prises en raison de l’impact du COVID dans la compagnie qui l’employait, Aneste Mweru n’aurait pas été en mesure de payer son loyer et souhaitait l’aide du Haut-Commissariat pour les Réfugiés.

Ayant été repousse il a choisi de se donner la mort devant le batiment sur l’un des arbres qui jonchent le rue (wayaki way). Ce matin, une vingtaine de réfugiés, a manifesté leur mécontentement au siège du HCR alors que le corps de Meru était toujours suspendu aux branches. Son corps aura finalement été retiré par la police. Une enquête est ouverte à ce sujet.

Ceci est une habitude pour bon nombre et selon les cas de se rassembler devant le bâtiment de l’agence espérant une action en leur faveur. Ces rassemblements ne se terminent pas toujours bien. A plusieurs reprises, le recours aux forces de l’ordre a souvent été la mesure prise par les cadres de l’organisation.

Des informations qui ressortent de l’entourage, l’aide financière accordée par le biais du HCR aux réfugiés du camp de Kakuma dont Aneste fait partie aurait été retirée en raison de cette pandémie. Comme mesure combattre la menace du COVID19, la capitale kenyane est partiellement confinée.

Certains petits commerces ont dû fermer et les salariés journaliers laissés à leur sort. C’est le cas d’Aneste Mweru. Ayant perdu son job, il se serait retrouvé comme plusieurs autres dans la rue, dormant sous

les ponts afin d’éviter la police qui veille au respect du couvre-feu instauré depuis quelques semaines de 19H00 à 5H00 du matin. Pendant ces heures, nul n’est supposé se retrouver dans les rues y compris les “sans abris”. Aneste l’un d’eux en était exaspéré et souhaitait l’aide des Nations Unies.

Ni cette vie, ni cette pandémie, il ne les a pas souhaités. Acculé de toutes parts, il recherchait ainsi une solution. Non seulement les rassemblements sont d’office interdits devant les bureaux, ils le sont encore plus depuis le COVID19. La sécurité du HCR aurait donc utilisée des moyens violents pour le dissuader de quitter les lieux. La victime aurait été violement battue.

Les informations que nous recueillons proviennent de son compagnon Shimwe Nathan, également réfugié et d’origine congolaise. Le Bureau du HCR n’a pas souhaité s’expliquer sur le sujet et voudrait se référer à l’enquête qui serait en cours. Le HCR Kenya fournira plus d’informations dès qu’elles seront disponibles”, a ajouté l’agence des Nations Unies.

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Hommes d'Afrique Magazine

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