20 ans de règne de mohammed Vi L’irréversible logique du progrès
Les faits sont nombreux. La rédaction de Hommes d’Afrique Magazine en a recensé une centaine. Chacun est caractéristique du style de ce leader à qui votre magazine, par ce numéro spécial qui lui est consacré, souhaite, en ce mois de juillet 2019, un heureux 20e anniversaire d’accession au trône.
Il s’agit de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc, intronisé le 30 juillet 1999.
Nous avons choisi un fait pour chacune des 20 années qui viennent de s’écouler. Arrivé au 20ème siècle finissant, le Roi inscrit sa vision, son style, son action, dans le 21ème siècle, son temps.
La multitude de faits que nous avons examinés, concordent dans ces trois registres : vision, style, action ; dans cet ordre. D’abord la vision, puis le style pour mener chaque action.
Les résultats sont là. Économiquement, sous Mohammed VI, le Maroc a changé. Changement politique aussi. Et transformation sociologique, sur fond d’une éclosion des libertés que le pays n’avait quasiment jamais connue.
Un document cimente ces acquis que la société marocaine, les jeunes de l’ère Internet en particulier, ne lâchera plus : la Constitution. Initiée à mi-parcours des deux décennies de règne, la nouvelle Constitution est le contrat social qui transforme le Maroc du jour au lendemain.
2011, l’année de la Constitution est un tournant. Était-il évident de le négocier ? Répondre par l’affirmative serait pur mensonge. Les dangers venaient de partout.
De l’intérieur, où conservateurs, frondeurs, et nostalgiques d’un certain autoritarisme voulaient maintenir l’ancien monde. Et priaient ou agissaient sous cape, pour l’échec des ouvertures du jeune Roi.
De l’extérieur, un incendie venait à toute allure de l’est, brûlait tout sur son chemin. Approchait dangereusement de la frontière du Royaume. Mohamed Bouazizi, jeune sauveteur de 26 ans, l’avait allumé, en se tuant par immolation devant un bâtiment public. Ce fut sa façon de protester contre l’injustice.
À la tête de son peuple, le Roi du Maroc a compris le sens de l’histoire. La révolution constitutionnelle qu’il a initiée en est la plus belle preuve. Le feu a brûlé tout autour, épargnant la « maison Maroc ».
Que voit tout observateur qui exerce l’objectivité de son regard ? Depuis 2010, au Maghreb, c’est la ruine, ou pas loin. La violence de la rue renverse les pouvoirs. Le sang coule. Les pays, la Libye par exemple, sont fracturés en « sous-ensembles» qui se font la guerre.
S’il pousse le regard plus loin, l’observateur aperçoit un Machrek encore plus déchiqueté : l’Irak, le Yémen, la Syrie, pour ne citer que trois cas.
Quand il tourne son regard sur le Maroc, l’observateur mesure, par contraste, le gouffre entre ce qu’il vient de voir et ce que, maintenant, il constate au Maroc : la paix, une cohésion nationale renforcée, le progrès économique, la construction d’infrastructures, le retour triomphal à l’Union Africaine ; l’abondante agriculture ; Ligne à Grande Vitesse (LGV) ; les succès de la coopération sud-sud, de l’expansion du savoir-faire et de l’investissement marocains en Afrique ; le bond en avant des énergies renouvelables, le chantier de la couverture médicale universelle, etc.
Et bien sûr la tolérance comme l’a montré avec éclat au monde entier, le voyage du Pape François en terres marocaines, fin mars dernier. L’honneur rare et le chaleureux accueil que l’Amir Al Mouninine musulman a accordés au Chef de l’Église catholique, restera une leçon d’humanité pour notre temps si troublé.