Cameroun : 50ème Conférence Ministérielle de l’OCI

Joseph Dion Ngute plaide pour la cause des milliers de Palestiniens et Israéliens
L’élection du Bureau du Conseil des Ministres des Affaires étrangères de l’OCI, ainsi que la passation de la présidence constituent les premières retombées des travaux de la 50ème Conférence ministérielle de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) qu’abrite le Cameroun depuis le 29 de ce mois.
Fin ce vendredi 30 août 2024 à Yaoundé ,des travaux de l’OCI dont la cérémonie d’ouverture était présidée par le Premier Ministre Chef du Gouvernement le Dr Joseph Dion Ngute, représentant du président de la Représentant de la République Paul Biya .Ont répondu présents, les ministres des Affaires étrangères des 57 pays membres de l’OCI .Avec la présence marocaine dont la délégation était conduite par l’ambassadeur du Maroc en Arabie Saoudite et représentant permanent auprès de l’OCI,S.E Mustapha Mansouri. Dans sa suite, l’ambassadeur du Maroc en terre Camerounaise, Mostafa Bouh, du chef de de Division des Organisations arabes et islamiques au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des MRE,Abdelali Al-Jahed et du chargé du dossier de l’OCI à la Direction du Machrek,du Golfe et des Organisations Arabes Islamiques.

Au cours des travaux placés sous le thème : « Développement des infrastructures de transport et de communication intra-OCI : instrument majeur de lutte contre la pauvreté et l’insécurité », les intervenants ont abordé des questions politiques, économiques et sociales, sans oublier les défis confrontés par le monde musulman. Aussi, ont-ils examiné la question palestinienne, le processus de paix au Moyen -Orient et l’évolution de la situation en Afghanistan et dans le Sahel. L’autre centre d’intérêt a porté sur les questions liées au désarmement, la coopération entre l’OCI et les autres organisations et groupements internationaux et régionaux, en plus de la Déclaration de l’OCI sur les droits de l’homme, les efforts en cours pour combattre le terrorisme international, la réforme des Nations unies et l’élargissement du Conseil de Sécurité de l’ONU, l’islamophobie, et la situation des communautés et minorités dans les Etats non membres de l’OCI.
Déficit infrastructurel
Le Conseil des ministres en a profité en plus de passer en revue le plan d’action de l’OCI-2025, pour examiner les décisions d’ordre humanitaires, juridiques, administratives et financières, scientifiques, technologiques et culturelles. L’on a noté à la cérémonie d’ouverture, le directeur chargé de la gestion de l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, Mohamed Salem Echarkaoui. Les travaux de Yaoundé se tiennent au moment où il prend la présidence du CMAE 50 ans après son adhésion à l’OCI. « Des milliers de Palestiniens et Israéliens sont tués. La situation humanitaire est catastrophique. Il conviendrait de trouver une solution juste et définitive à ce problème », a plaidé le Premier Ministre chef du Gouvernement. Ces échanges qui se sont tenus après Nouakchott en République islamique de Mauritanie les 16 et 17 mars 2023, sont organisés dans un contexte marqué par des turbulences et de conflits inter étatiques dans le monde musulman. Des phénomènes qui ne sont pas sans conséquences négatives pour le développement de l’Afrique. L’État du Cameroun maintient son idéal de résolution pacifique de conflits axée sur le dialogue. Dans ce sens, Lejeune Mbella Mbella , ministres des Relations extérieures ,a souhaité « une action collective dans une approche inclusive ».Tous les acteurs encouragent les parties opposées à un cessez-le-feu immédiat et à dire non à l’islamophobie.

L’autre centre d’intérêt a trait au volet infrastructurel. Le déficit infrastructurel de l’Afrique est estimé à près de 107,5 milliards de dollars selon la BAD, pourtant selon Mamadou Tangara, ministre des Affaires étrangères de la Gambie,« Le développement de nos infrastructures de transport et de communication peut contribuer de manière significative à la lutte contre nos défis communs en matière de pauvreté et d’insécurité, dans la mesure où les améliorations dans ces domaines pourraient renforcer et consolider le développement social et économique durable de la oumma islamique ».
Joseph KAPO