Cameroun : Amnesty demande une enquête sur la disparition de 130 personnes dans le Nord
Amnesty international a demandé lundi aux autorités camerounaises d’ouvrir une enquête sur la “disparition forcée” de 130 personnes dans le nord du Cameroun en 2014, au plus fort de la lutte contre le groupe jihadiste Boko Haram.
Selon l’ONG, 130 hommes et garçons ont été “arrêtés dans leurs villages (du nord du Cameroun) il y a plus de cinq ans” et leurs proches sont sans nouvelles depuis, écrit l’ONG dans un communiqué.
“Le 27 décembre 2014, les forces de sécurité camerounaises ont arrêté arbitrairement plus de 200 hommes et garçons à Magdémé et Doublé, deux villages de la région de l’Extrême-Nord, lors d’un raid violent”, rappelle l’organisation.
Pendant ce raid, “huit personnes ont été tuées, dont un mineur, et plus de 70 bâtiments réduits en cendres”, souligne-t-elle, précisant que c’est après cet assaut que plus de 130 villageois ont disparu.
A l‘époque des faits, les autorités avaient reconnu l’arrestation de “70 hommes seulement” et “que 25 (des gens arrêtés) sont morts durant leur première nuit de garde à vue (à la gendarmerie)”, explique Amnesty, qui affirme que l’identité des personnes décédées ou “le lieu où se trouvent leurs dépouilles” n’avait pas été diffusé.