Côte d’Ivoire : mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro
Poursuivi pour tentative de déstabilisation et détournement de deniers publics, Guillaume Soro fait l’objet d’un mandat d’arrêt international dans son pays. L’ancien chef rebelle et président de l’Assemblée nationale a dû reporter son retour à Abidjan.
Il n’est finalement pas rentré au bercail ce lundi 23 décembre comme initialement prévu. Selon son entourage cité par des médias, l’avion de Guillaume Soro en provenance de Paris a plutôt atterri à Accra au Ghana voisin pour des « raisons de sécurité ».
Un changement de dernière minute qui procède du mandat d’arrêt international émis par les autorités ivoiriennes contre l’ancien chef rebelle et président de l’Assemblée nationale accusé de tentative de déstabilisation et détournement de deniers publics.
« Il a été empêché de rentrer dans son pays, où il devait prendre sa place dans le processus électoral », a déploré son conseiller, Alain Lobognon, lors d’une conférence de presse.
Mais d’après une source proche de la présidence ivoirienne, c’est à la demande de Guillaume Soro que son avion s’est dérouté sur Accra pour éviter une « arrestation à l’arrivée ».
Un important dispositif policier avait été déployé au siège de son parti, Générations et Peuples solidaires (GPS). Ses partisans s‘étant repliés à l’intérieur de la résidence, des hommes armés, cagoulés, certains en civil, d’autres en treillis, ont forcé les portes du bâtiment et contraint tous les occupants à en sortir.
Les forces de l’ordre ont par la suite chassé tous les journalistes et les partisans de la zone.
Âgé de 47 ans, le leader était un allié du président Alassane Ouattara avant la rupture intervenue en début d’année. Il devrait confirmer sa candidature à la présidentielle de 2020 à son arrivée au pays.
La justice ivoirienne est également aux trousses d’un autre acteur politique ivoirien, Charles Blé Goudé. L’ancien collaborateur et filleul de Laurent Gbagbo devrait répondre de plusieurs charges dont « actes de torture, homicides volontaires et viol ». Les avocats de ce dernier font état de « violation flagrante de ses droits ».