Côte d’Ivoire : retraite de haut niveau de l’Union Africaine
L’urgence d’une coopération internationale accumulée pour préserver la stabilité mondiale.
Le Vice-Président de la République Ivoirienne M.Tiémoko Meyliet Koné ,représentant le Chef de l’Etat ivoirien, S.E.M. Alassane Ouattara , a présidé à Abidjan le vendredi 25 octobre 2024,la cérémonie d’ouverture des travaux de la 15e Retraite de haut niveau des représentants ,des Envoyés spéciaux et des Représentants Permanents de l’Union Africaine (UA) sur la promotion de la paix, de la stabilité en Afrique
Devant un parterre de personnalités, le Vice-Président de la République a réitéré la gratitude de la Côte d’Ivoire à l’UA et à l’Organisation des Nations Unies (ONU), pour leur forte implication dans la résolution de la grave crise militaro-politique ayant secoué ce pays avant et après les élections de 2010.Aussi a-t-il rappelé la mémorable intervention .Un moment au cours duquel, le Président Alassane OUATTARA face au Conseil de Sécurité de l’ONU, en décembre 2018, a présenté les enseignements tirés du succès de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Elles ont renforcé la conviction des autorités ivoiriennes selon laquelle, l’un des moyens essentiels pour prévenir et éviter les conflits, c’est d’investir dans la bonne gouvernance, la cohésion sociale et l’inclusion économique
Le Vice-Président Tiémoko Meyliet KONÉ a déploré « l’amer constat de l’impuissance de l’Afrique et du reste du monde à prévenir ou résoudre durablement les conflits et les fléaux de tous genres qui menacent la paix, la sécurité et l’économie mondiales, avant d’appeler à soutenir et renforcer le multilatéralisme afin d’agir impérativement de manière collective et concertée ».Pour y remédier, il a appelé l’UA à s’approprier le ‘‘Pacte pour l’Avenir’’ adopté tout récemment par l’ONU qui vise une réforme en profondeur de l’organisation mondiale et la revitalisation du multilatéralisme.
Moussa FAKI, bien avant le Vice-Président de la République, a rendu un grand hommage au Président Alassane OUATTARA, en sa qualité de Champion désigné du suivi de l’Agenda 2063 de l’UA. A travers un témoignage, le patron de l’UA a présenté la Cote d’Ivoire comme une terre de solidarité, de fraternité et d’hospitalité qui , selon lui, doit demeurer le havre de paix et la locomotive économique de la CEDEAO qu’il est déjà.
A l’occasion de la cérémonie de clôture le 26 octobre, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Léon Kacou Adom, a appelé à un renforcement de la diplomatie préventive pour une Afrique sans conflit. C’était le prétexte pour lui de saluer l’engagement des participants en faveur de la paix sur le continent .Selon ses propres termes :« Dans un contexte de relations internationales marquées entre autres, par des volontés manifestes de violations du droit international, mais aussi par le choc des intérêts géopolitiques, la recherche de la paix devient une impérieuse nécessité, une quête permanente ».
Avant de souligner l’urgence d’une coopération internationale accumulée pour la préservation de la stabilité remarquable, «face aux ravages de la guerre, aux souffrances insupportables dont les femmes, les enfants et les personnes âgées sont les premières victimes, la mobilisation de la communauté internationale n’est ni superflue, ni vaine ». Les anciens dirigeants africains présents, l’ex-président kenyan Uhuru Kenyatta et l’ancienne présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza,ont été salués pour leur apport, leurs expériences, qui offrent des perspectives essentielles pour l’atteinte des objectifs de prévention des conflits et la médiation en Afrique. Pour atteindre l’objectif d’une Afrique sans conflits où les armes se sont tues, il a plaidé pour des ressources financières additionnelles en guise de soutien aux mécanismes de paix de l’UA.
Le membre du gouvernement a mis en avant l’urgence d’une coopération internationale accumulée pour préserver la stabilité remarquable que, « face aux ravages de la guerre, aux souffrances insupportables dont les femmes, les enfants et les personnes âgées sont les premières victimes, la mobilisation de la communauté internationale n’est ni superflue, ni vaine ». La remise au Président de la Commission de l’Union Africaine, M. Moussa FAKI, du Prix ‘‘Son of Africa’’ pour son leadership en matière de paix et de sécurité, constitue l’un des faits saillants. Ce prix qui lui a été décerné par le Département des Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la Commission de l’Union Africaine, constitue l’un des moments phares de ce rendez-vous organisé du 25-au 26 octobre 2024.
La retraite s’est achevée par l’adoption de la « Déclaration d’Abidjan ».Il s’agit d’un texte dans lequel, les participants réaffirment leur engagement envers la paix et la sécurité, tout en intégrant la jeunesse et les femmes dans les processus de recherche de solutions aux conflits. Cette déclaration a entre autres appelé à la responsabilité des Etats en matière de mise en application des résolutions de l’Organisation et de bonne gouvernance.
Joseph Kapo