L’avenir des chambres de commerce : s’engager dans la transformation et soutenir la ZLECAF

Sous la direction dynamique de la Chambre panafricaine de commerce et d’industrie (PACCI), des représentants de dix chambres de commerce nationales – représentants des chambres de commerce, des conseils d’affaires, des organisations de soutien aux entreprises et d’autres parties prenantes d’Éthiopie, du Ghana, du Nigéria, du Rwanda, de Tanzanie, du Kenya, du Botswana, du Zimbabwe, de Zambie et de la République du Congo, nous sommes réunis pour répondre aux besoins évolutifs de nos membres et du monde des affaires africain au sens large – se sont réunis à Dar es-Salaam, en Tanzanie, pour définir une vision renouvelée du rôle des chambres de commerce dans un paysage commercial en rapide mutation.
La réunion a souligné l’urgence pour les chambres de commerce de passer de structures traditionnelles à des institutions agiles et modernes, capables de répondre rapidement aux demandes changeantes de leurs membres. Alors que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) crée des opportunités sans précédent en matière de commerce, d’investissement et d’intégration sur tout le continent, les chambres de commerce doivent repenser leur soutien aux entreprises et favoriser une croissance économique durable.
La transformation du fonctionnement interne des chambres est essentielle. En adoptant les outils numériques, en simplifiant les flux de travail et en exploitant les données en temps réel, les chambres peuvent mieux servir leurs membres en leur fournissant des informations actualisées, un accompagnement personnalisé et un meilleur accès aux opportunités. Des processus plus efficaces et technologiques permettent également aux chambres de commerce de réduire les obstacles bureaucratiques et d’accroître leur réactivité, notamment pour les petites et moyennes entreprises (PME) qui cherchent à conquérir de nouveaux marchés.
Au-delà des changements internes, les chambres de commerce doivent renforcer leur rôle de plaidoyer. Cela implique de collaborer plus activement avec les gouvernements et les organismes régionaux afin d’élaborer des politiques favorisant la compétitivité des entreprises, la facilitation des échanges et un accès équitable aux marchés dans le cadre de la ZLECAF. Une chambre moderne est une chambre qui écoute ses membres, synthétise leurs besoins et les défend avec clarté et conviction aux niveaux national et continental.
Parallèlement, la transformation des chambres de commerce exige de mettre davantage l’accent sur le renforcement des capacités. Les membres, en particulier les entreprises dirigées par des jeunes et les femmes entrepreneures, ont besoin de soutien pour comprendre et s’engager dans les processus de la ZLECAF. Les chambres de commerce doivent mener des actions de formation aux procédures commerciales transfrontalières, au marketing numérique, à la préparation à l’exportation et à la formalisation des entreprises – des domaines clés pour réussir dans une économie africaine de plus en plus intégrée.
En soutenant la mise en œuvre efficace de la ZLECAF, les chambres de commerce sont bien placées pour combler le fossé entre politique et pratique. Leur connaissance des environnements commerciaux locaux, associée à des réseaux continentaux, leur permet de connecter les entreprises au-delà des frontières, d’identifier les opportunités commerciales et d’investissement, et de réduire les obstacles à la participation aux chaînes de valeur régionales. Ce rôle est essentiel pour faire de la ZLECAF une réalité concrète pour les entrepreneurs africains sur le terrain.

Appel à l’action collective et au leadership
Les participants à la réunion ont souligné la nécessité d’une action stratégique unifiée sous la direction de la PACCI. Les chambres doivent collaborer pour créer des plateformes communes de plaidoyer, partager leurs ressources et leurs connaissances, et relever ensemble les défis liés aux infrastructures, à l’accès au financement et à l’intégration des marchés. Un front uni garantit que la voix collective des entreprises africaines est entendue et que les avantages de la ZLECAF sont partagés équitablement entre tous les États membres.
En outre, les chambres doivent favoriser un sentiment de solidarité qui va au-delà de l’aspect économique. La ZLECAF représente une opportunité non seulement pour la croissance des entreprises, mais aussi pour une cohésion régionale plus forte et un soutien mutuel. En investissant dans la jeunesse, en autonomisant les femmes et en instaurant la confiance au-delà des frontières, les chambres peuvent contribuer à façonner une Afrique plus inclusive et plus résiliente. Cette réunion de haut niveau a clairement démontré que les chambres de commerce ne sont plus de simples prestataires de services : elles sont des acteurs clés de la transformation de l’Afrique. La voie à suivre exige courage, collaboration et innovation. Alors que l’Afrique accélère son intégration économique grâce à la ZLECAF, les chambres doivent être les artisans de ce changement : à l’écoute de leurs membres, alignées sur les objectifs régionaux et engagées en faveur d’une croissance inclusive. En jouant un rôle moteur dans le renforcement des capacités, le plaidoyer et la coopération régionale, les chambres peuvent contribuer à libérer le plein potentiel du secteur privé africain et garantir que les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur localisation géographique, participent à la renaissance économique du continent.
Samirat Ntiaze, à Dar es Salam