Niger : premier sommet de l’AES

Accueil chaleureux à Niamey du capitaine Ibrahim Traoré ce vendredi
Niamey accueille le 1er sommet de l’Alliance des États du Sahel ce samedi 6 juillet. AES, une organisation qui comprend les trois pays du Sahel central : le Burkina Faso, le Mali et le Niger. La tenue de ce sommet après plusieurs réunions des ministres de ces pas est qualifiée d’historique par les autorités militaires nigériennes. C’est un évènement qui prévoit de poser les bases d’une confédération entre ces trois pays. Dans les rues de la capitale nigérienne ce vendredi 5 juillet la ferveur était de mise pour accueillir le chef d’État du Burkina, capitaine Ibrahim Traoré.

Honorés par de nombreux appels à manifester des organisations de la société civile et du gouvernement, ce vendredi après-midi les rues de Niamey étaient pleines de monde.
Des cris de joies, des vrombissements des vuvuzelas et des hourras des marcheurs donnaient à l’accueil du président du Burkina Faso des allures de fête de la place de l’Escadrille à l’aéroport. Comme pour les très grands événements, des bus avaient été affrétés spécialement pour l’occasion.
Renforcer les coopérations entre leur pays
Cette rencontre des trois chefs d’Etat de l’AES vise à préciser le projet de création d’une Confédération des États du Sahel, voire de la lancer officiellement. Annoncé en Février 2024 par le Mali, le Burkina et le Niger, ce projet doit resserrer encore davantage les liens entre les trois pays qui planchent depuis sur son architecture, administrative et juridique, et qui ont déjà indiqué que la charte portant création de cette confédération devrait être validée dans le cadre d’un sommet présidentiel.
D’un pacte de défense au départ, l’Alliance des États du Sahel est rapidement devenue un outil géostratégique. Avec une coordination diplomatique à la clé, ces trois pays ont indiqué leur retrait de la Cédéao de manière conjointe. Après leur retrait de la Cédéa, le Burkina et le Niger ont aussi marché dans les pas du Mali pour se rapprocher de la Russie.

De futurs mécanismes de gouvernance interne communs sont envisagés par la concrétisation de cette confédération qui impliquera les ministères, parlements ou présidents. Le général Tiani, du Niger, avait également envisagé la création d’une monnaie commune. Les futures directives et images des trois premiers pays de l’AES sont donc très attendues au cours de ce premier sommet.
F. GADE