ONU / Le Mali déverse un déluge de feu sur la France et des Etats africains
Le premier ministre malien a fait sensation aujourd’hui à la 77e assemblée générale des Nations-Unies. Dans un discours offensif, le Colonel Docteur Abdoulaye Maïga a volé dans les ailes de plusieurs pays de la CEDEAO. Une autre cible de choix pour lui aura été la France contre laquelle, il a réitéré les accusations du Mali concernant un soutien tactique aux djihadistes dans le Nord.
Le Colonel Abdoulaye Maïga, Premier Ministre par intérim du Mali a peut-être effacé dans les consciences l’important discours de Choguel Maïga à l’ONU. Ceux qui avaient jugé le discours de Choguel Maiga incisif doivent pâlir de jalousie et d’admiration devant les ” frappes” du Colonel Maïga. Les adversaires et ennemis du Mali en ont eu chacun pour leur grade.
Un pilonnage en règle avec des armes lourdes, c’est ainsi qu’on pourrait caricaturer le discours du Colonel Maïga à l’ONU le samedi 24 septembre 2022. A la France de Macron, Abdoulaye Maïga a dit ses quatre vérités. Réponse du berger à la bergère, le Colonel Maïga traite le régime de Macron de junte au pouvoir en France d’une nocivité sans pareille dans le monde, qui a abandonné le Mali contre les terroristes.
“Le monde se souviendra qu’après avoir été abandonné en plein vol, le 10 juin 2021, par la France qui a décidé unilatéralement de retirer la force Barkhane du Mali, mon pays a été ensuite poignardé dans le dos par les autorités françaises. La précision est d’autant plus utile que nous refusons tout amalgame avec le peuple français que nous respectons”, a d’abord précisé le Colonel Maïga.
Avant d’ajouter que, à propos du pouvoir en France que ” Les autorités françaises profondément anti-françaises pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des lumières, se sont transformées en une junte au service de l’obscurantisme. Obscurantisme de la junte française nostalgique de pratique néocoloniale, condescendante, paternaliste et revancharde, qui a commandité et prémédité des sanctions inédites, illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali”.
Si le Mali continue d’accuser la France de vouloir le déstabiliser, le Colonel Maïga le rôle de ceux qu’il qualifie de valets de l’Hexagone en Afrique de l’Ouest. L’une de ses cibles aura été la Côte d’Ivoire. Sur l’affaire des 49 soldats, Maiga a déploré et condamné la sortie du SG de l’ONU. Ils ont « dissimulé leur identité en mettant sur leur passeport qu’ils étaient peintres ou maçons. Et cela dans le destin funeste de déstabiliser le pays. Si ce n’est pas possible à Lisbonne ou ailleurs, ça ne le sera pas à Bamako », a-t-il lancé, pour contredire l’ONU et Ouattara.
Alassane Ouattara ? Il a reçu une réponse vigoureuse de la part du Mali après son discours à l’ONU. Le Colonel Abdoulaye Maïga a raillé le 3e mandat anticonstitutionnel de Ouattara qui précise-t-il ne sera pas possible au Mali. “Dans un langage plus simplifié et en référence à une métaphore footballistique, le 3ème mandat est une magie, c’est l’art de se dribbler soi-même tout en gardant le ballon. Excellence M. le Président Ouattara, vos conseils nous rappellent la triste histoire du chameau qui se moque de la bosse du dromadaire”, a martelé Abdoulaye Maïga.
L’une des dernières victimes du premier ministre malien aura été le président nigérien Mohamed Bazoum, un adversaire déclaré du régime de Bamako. “A l’endroit de M. Bazoum, il remarquera que le Gouvernement de la Transition n’a pour le moment jamais réagi à ses propos injurieux pour deux raisons cumulatives. La première raison tient au respect de l’héritage laissé par nos ancêtres, qui consiste à ne pas répondre aux injures par des injures. La seconde raison relève de l’identité de M. Bazoum, l’étranger qui se réclame du Niger. Nous savons que le peuple nigérien frère du Mali, se distingue par des valeurs sociétales, culturelles et religieuses très riches. M. Bazoum n’est pas un nigérien, son comportement nous réconforte totalement dans notre constat”, a frappé le Colonel Maïga.
