RDC : protection des droits de l’enfant
Une marche à Kinshasa, pour promouvoir une enfance sans violence et sensibiliser à la protection des droits de l’enfant.
La marche sur 2 km qui s’est déroulée à Kinshasa ce 26 octobre 2024 en prélude à la Conférence Ministérielle Mondiale prévues en novembre prochain à Bogota en Colombie.
Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC) se positionne à l’avant-garde de la lutte contre la violence faite aux enfants en accueillant ce 24 octobre 2024 la toute première Conférence Nationale consacrée à ce sujet. Organisée en partenariat avec l’UNICEF, cet événement historique se tient sous l’égide de la Première Ministre, Son Excellence Madame Judith Suminwa Tuluka
Cette conférence constitue une avancée majeure dans la lutte contre la violence envers les enfants. Elle a réuni huit ministères sectoriels, ainsi que des acteurs de la coopération internationale, du secteur privé et de la société civile. Y ont participé, les enfants et les jeunes filles, qui sont les principales concernées, par l’élaboration d’une Stratégie Nationale pour éradiquer la violence à leur endroit.
Selon le dernier rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), 650 millions de filles et de femmes vivant aujourd’hui ont été victimes de violences sexuelles pendant leur enfance. Parmi celles -ci, plus de 370 millions (soit 1 sur 8) ont subi un viol ou une agression sexuelle pendant leur enfance.
En République démocratique du Congo, la situation est tout aussi alarmante, étant donné que plus de la moitié des enfants ont déjà été victimes d’une forme de violence. De plus, près de 40 % des cas de violences sexuelles assistés par l’UNICEF concernent des filles de moins de 18 ans.
Conférence Ministérielle Mondiale
Cette Organisation Onusienne est déterminée à accompagner la RDC dans la mise en œuvre des actions prioritaires pour protéger les enfants de la violence. Avec le soutien de l’UNICEF et d’autres acteurs, le Gouvernement de la RDC a mis en place des actions concrètes pour protéger les enfants de la violence, notamment en termes de prévention et d’assistance aux enfants.
Ainsi, des campagnes de sensibilisation et des programmes éducatifs qui se poursuivent ont permis d’informer des milliers d’enfants et de leurs familles sur les dangers de la violence.
Parmi les mesures mises en œuvre par les pouvoirs publics, il y a la création d’espaces sûrs « Toyonaka », et le renforcement des systèmes de protection de l’enfant avec le déploiement de travailleurs sociaux ont contribué à l’amélioration de la prise en charge des survivantes de violences sexuelles.
Pour de nombreux participants, la tenue de cette première Conférence Nationale illustre la détermination du gouvernement Congolais à intensifier la lutte contre les violences faites aux enfants. Engagement qui sera réitéré lors de la Conférence Ministérielle Mondiale qui se tiendra en novembre à Bogota, en République de Colombie. Pour la circonstance, la RDC réaffirmera son engagement à œuvrer pour la protection de l’enfant à l’échelle internationale.
Déterminé à soutenir et à promouvoir une enfance sans violence, l’UNICEF et ses partenaires ont entrepris ce samedi 26 octobre de marcher pendant 2 kilomètres à Kinshasa, pour promouvoir une enfance sans violence et de sensibiliser à la protection des droits de l’enfant. Parmi les droits de l’enfant figure le droit à l’éducation et à des possibilités d’apprentissage de qualité (article 28) de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE). La promotion du droit à l’éducation fait partie des préoccupations du Centre International de l’Union Africaine pour l’Education des Filles et des Femmes en Afrique (UA/CIEFFA. C’est une institution spécialisée de l’Union Africaine depuis 2OO4, promotrice de la Campagne #AfricaEducatesHer.
Joseph Kapo