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March 29, 2024
POLITIQUE

Sénégal / Présidentielles 2019 Macky Sall entame son second mandat

  • avril 14, 2019
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Sénégal / Présidentielles 2019 Macky Sall entame son second mandat

Le 5 mars 2019, le Conseil constitutionnel sénégalais a confirmé la réélection de Macky Sall à la tête du Sénégal, à l’issue du scrutin présentiel du 24 février 2019. Il a été investi le 2 avril devant ses pairs de la CEDEAO, Alpha Condé, Roch Kaboré, Alassane Dramane Ouattara et IBK notamment, et peut entamer son second mandat avec à l’esprit de terminer le travail commencé lors du premier.

Fin du chapitre électoral au Sénégal.  A  56 ans, Macky Sall rempile pour un second mandat à la tête  du pays. La victoire du successeur de Me Abdoulaye Wade a été confirmée le 5 mars dernier, dix jours après la présidentielle, par  le Conseil constitutionnel.

Le président sortant a remporté l’élection présidentielle du Dimanche 24 février 2019 dès le premier tour avec  58,27% des suffrages face à  l’ex-Premier ministre Idrissa Seck du parti Rewmi (20,5%), le député Ousmane Sonko du Pastef (15,67%), El Hadji Issa Sall, candidat du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) (4,07%) et enfin Madické Niang un proche de l’ancien président Abdoulaye Wade de la coalition  (1,48%).

Sénégal émergent…

Avec « ce nouveau contrat de confiance », le président réélu   pourra donc aisément  piloter pour les cinq prochaines années la deuxième phase (2019-2023) de son ‘’Plan Sénégal émergent» (PSE).  Ce plan  est composé d’une dizaine d’axes : L’agriculture et le soutien du secteur industriel (avec la promotion des PME / PMI) arrive en tête, suivi de la bonne gouvernance et le développement des transports (infrastructures, routes…).

La protection sociale et l’emploi suivent, avec un effort particulier en direction de la réduction du chômage des jeunes. L’environnement et le changement climatique arrivent en bonne place dans son programme. Paix, sécurité et nouveaux instruments de l’économie sont les axes qui arrivent en fin de déroulé. Tout comme l’éducation reléguée en avant dernière position du programme.

Boycott d’Abdoulaye Wade

Dans la démocratie la plus stable d’Afrique de l’ouest, habituée aux débats et à l’opposition démocratique, c’est la première fois que les candidatures étaient  peu nombreuses.  Celles des  deux  favoris de l’opposition, Khalifa Sall (Parti socialiste, gauche) et Karim Wade (Parti démocratique sénégalais, centriste), ont été invalidées par le Conseil constitutionnel à la mi-janvier. Khalifa Sall, ancien maire populaire de Dakar, purge depuis 2 ans une peine de cinq années de prison pour «escroquerie portant sur les deniers publics ».

Le Conseil constitutionnel a refusé sa candidature, arguant qu’il « ne peut plus se prévaloir de sa qualité d’électeur ». Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012), a été quant à lui condamné à six ans de prison en 2015 pour « enrichissement illicite ». Et même s’il a été gracié par le président Macky Sall, Karim Wade  vit depuis en exil au Qatar.

Les magistrats ont estimé que ces condamnations les empêchaient de briguer un mandat présidentiel. Face à l’exclusion de son fils de la course présidentielle, l’ancien président Abdoulaye Wade, dans un discours tenu à ses partisans, le 7 février 2019, a appelé ses compatriotes à boycotter le scrutin et à brûler cartes d’électeurs et listes électorales.

« Nous décidons de nous attaquer aux bureaux de vote pour qu’il n’y ait pas d’élection. Il suffit de prendre un peu d’essence pour brûler la liste des électeurs. Et ce n’est pas un délit. Ce sont des bulletins de fraude, qui participent à un système de fraude. C’est le devoir des citoyens de les détruire », a-t-il déclaré. Alors que pour l’opposition un soutien de Wade aurait pu être bénéfique à un des adversaires de Macky Sall.

Surtout que le PDS d’Abdoulaye Wade est la première force d’opposition du pays et Karim Wade était crédité de 15% avant la décision du Conseil constitutionnel. Une consigne de vote donnée par l’ancien président aurait de ce fait renforcé la candidature d’un opposant. Dimanche 24 février, le président sénégalais Macky Sall (Alliance pour la République) a donc  remis son mandat en jeu avec les faveurs du pronostic à ce scrutin, marqué par une participation de plus de 66 %.

Main tendue à l’opposition

« A mes yeux, il n’y a ni vainqueur ni vaincu (…) Je tends la main à toutes et à tous pour engager un dialogue ouvert et constructif dans l’intérêt supérieur de la nation », a déclaré le président sénégalais, aussitôt après la confirmation de sa réélection par le conseil constitutionnel.

 « Je convie à ce dialogue républicain toutes les forces vives de la nation, sans exclusive, dialogue auquel mes prédécesseurs, les présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, pourraient apporter leur contribution », a-t-il précisé. Macky Sall  qui a vu dans « ce nouveau contrat de confiance » la validation de son Plan Sénégal émergent (PSE), s’est engagé à « faire encore plus et mieux », promettant des « propositions en ce sens » après sa prestation de serment le 2 avril 2019.

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