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April 20, 2024

DEUX OPPOSANTS DU GOUVERNEMENT DU SOUDAN DU SUD TRÈS PROBABLEMENT ASSASSINÉS (EXPERTS ONU)

  • mai 1, 2019
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Deux opposants du gouvernement sud-soudanais disparus en 2017 ont “très probablement” été assassinés par des agents de sécurité, selon un rapport de l’ONU rendu public mardi. L’avocat et militant Dong Samuel Luak et l’opposant Aggrey Idri avaient été enlevés à Nairobi en janvier 2017, quelques jours après qu’un tribunal avait bloqué leur expulsion vers le Soudan du Sud.Les gouvernements sud-soudanais et kényan ont tous deux démenti avoir eu connaissance du sort de ces deux personnes.Un groupe d’experts précise avoir reçu des preuves indiquant que les deux hommes ont été enlevés par le service sud-soudanais Internal Security Bureau (ISB) et mis sur un vol commercial à destination de Juba, où ils ont été conduits à Blue House, siège redouté de la sécurité.Citant des témoins directs, le rapport des experts indique que les deux hommes ont été transférés ensuite dans un autre centre de détention, à Luri, à 20 km à l’ouest de Juba.”Le groupe d’experts a reçu et étudié des informations de sources indépendantes, très crédibles et bien placées. Ces informations (…) amènent le groupe à conclure qu’il est hautement probable que Aggrey Idri et Dong Samuel Luak ont été assassinés par des agents de l’Internal Security Bureau à Luri le 30 janvier 2017,” selon le rapport.Dong avait fui au Kenya en août 2013 après avoir reçu des menaces de mort pour avoir défendu un homme politique de haut rang accusé de trahison. Dong avait critiqué les violations des droits humains et la corruption des responsables sud-soudanais.Des organisations de défense des droits humains ont critiqué le Kenya pour avoir expulsé illégalement vers leur pays d’origine d’éminents membres de l’opposition, alors qu’ils étaient reconnus comme réfugiés selon la loi kenyane.Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013, lorsque le président Kiir a accusé Riek Machar, son ancien vice-président, de fomenter un coup d’État. Le conflit, marqué par des atrocités et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-soudanais, soit près d’un tiers de la population, à quitter leurs foyers.

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Hommes d'Afrique Magazine