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April 16, 2024
POLITIQUE

Transition au Mali Le calendrier sur mesure de la CEDEAO

  • septembre 10, 2020
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Transition au Mali Le calendrier sur mesure de la CEDEAO

Réunis en sommet le 7 septembre dernier, les Chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest ont tricoté une feuille de route politique clé en main que la junte militaire est tenue de mettre en application.

C’est la résolution numéro 16 du communiqué final ayant sanctionné les travaux, en présentiel, lors de cette cinquante-septième session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO. Elle s’est tenue à Niamey (Niger).

Pour les Chefs d’Etat, il y a lieu de rétablir « à l’ordre constitutionnel dans ce pays, avec une transition politique dirigée par un président et un premier ministre civils pour une période de douze (12) mois ».

En d’autres termes, les dirigeants devant conduire l’intérim auront une année civile pour l’organisation des élections générales dans le pays devant conduire à la désignation : d’un président de la République élu au Mali ; d’un parlement élu ; par ricochet d’un gouvernement désigné par le nouvel exécutif.

Fast and furious

Au moment où les discussions sont des plus âpres au Mali avec le nouvel ordre dirigeant (militaires) organisé au sein du Conseil National de Salut du Peuple (CNSP), les chefs d’Etats de la CEDEAO choisissent d’accélérer le mouvement. En effet, ils offrent huit (8) jours à l’ensemble de la classe politique malienne afin que soient désignés le président et le premier ministre de tra    nsition. Le communiqué final indique « la conférence demande que le président et le premier ministre de la transition, tous deux civils, soient désignés au plus tard le 15 septembre 2020 ». Au moment de la rédaction de cet article, le compteur affiche quelques 4 jours et heures. Autrement dit, presque pas de place à la tergiversation et donc à la discussion, aux négociations, aux concertations.

Fondamental

En ne visant que la face visible de l’iceberg, m’essentiel des mesures s’éloignent du centre de gravité ayant conduit au renversement de l’ordre constitutionnel. Les conditions de vies des populations maliennes et la gouvernance sont une fois de plus sacrifiées sur l’autel du tout politique.

Dans cette volonté d’asphyxie de la junte militaire, les sanctions décidées le 20 août restent en vigueur. Le Mali, pays sans littoral, est coupé de ses fournisseurs en denrées alimentaires et sanitaires. La conjoncture marquée par la pandémie mondiale à Coronavirus et le regain de diffusion du virus est une autre inconnue.

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Hommes d'Afrique Magazine

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